Et oui, cemariage qui n'en faisait pas d'en finir est enfin fini !

Quel bonheur que fut cette nuit... plus d'attente, plus de recherche de souvenirs olfactifs, sensoriels ou encore imagiés.

Quel paix... presque la sérénité ! J'aurais même presque envie de te remercier pour ta "démission" qui m'a permise de faire enfin un deuil.

Le deuil d'un amour stéril, unique et égoïste.

Moralement, nous étions liés par ce contrat qu'est le mariage, mais visiblement, les mots formant ce texte que nous trouvions si beaux ont disparus de ta mémoire. Ainsi soit-il...

Aujourd'hui je ne te reconnais plus, et ai juste une certitude, la voix que j'entends parfois au téléphone n'est plus celle que j'ai tant aimé, d'ailleurs, comment pourrais-je aimé le personnage que tu es devenu ?

J'étais tellement fière de toi, non pas que de ta réussite professionnelle mais surtout de ta responsabilité, de tous ces petits gestes qui faisaient que tu étais différent, unique, presque magique.
Jamais je n'aurais songé qu'un jour tu puisses me laisser là avec ma maladie avec juste un "débrouille-toi" ou encore "je paierai".

Je ne t'ai jamais demandé aucun soutien financier, l'as-tu oublié aussi ?

Je constate juste qu'aujourd'hui, notre combat contre la maladie n'est plus que le mien, et si il est personnel maintenant, rien ne peut plus nous unir puisque cette maladie, c'est moi aussi.

Nous étions responsable l'un de l'autre, pour le meilleur, et le pire aussi.

Tu n'as voulu ni de l'un ni de l'autre, c'est ton choix, je le respecte.

Je peux donc t'affirmer aujourd'hui que ce divorce, je te l'offre, ce mariage, je l'oublie et cette fois sans regrets, j'ai tout fait et plus encore !

Bonne route à toi...

Que la mer ne soit pas trop houleuse et épargne ton navire...

Bon vent à toi...