• Toute la journée je fus frustrée de n'avoir pu transmettre la description de l'Inde telle que je l'aurais aimée...
    Il est clair que les souvenirs me revenant de façon si violente il est impossible de rédiger quoi que ce soit... à moins qu'en guise d'à propos je ne vous poste la description que j'en avais faite pour un petit canard local à l'époque... il y a déjà huit ans...
    En mis en bouche, je m'en contenterai, même si ce n'est dans mon tempérament, c'est toujours mieux que la frustration, puis je rédigerai une page reprenant des posts de mon fameux "journal indiens"...


    L'Inde n'est pas une terre favorable aux voyages malgré la fascination qu'elle exerce.
    A l'approcher, on se sent dérouté, comme pris d'un étrange malaise ou de vertige ; ce pays à une manière qui lui est propre de décourager ceux qui veulent l'aborder.
    Par où commencer , par où saisir un premier lambeau de vérité qui devrait permettre d'appréhender le vrai visage de l'Inde ?

    Il y a tout d'abord l'Inde des grandes villes : Bombay, avec ses vautours gras et luisants gorgés de la chair en décomposition des cadavres que les Parsis laissent pourrir sur la Tour du Silence.
    Tout le long de son Golfe, de de misérables cabanes où sont entassées jeunes femmes et fillettes pour exercer le plus vieux métier du monde ...
    Effectivement, à l'heure actuelle on dénombre quelques 300 000 enfants victimes de mauvais traitement et d'abus sexuels exploités par certaines personnes peut scrupuleuses pour en attirer d'autres qui le sont encore moins.

    Suit Calcutta, avec sa chaleur épaisse, lourde ; on y retient le moindre geste ...
    La pauvre brise des ventilateurs (quand ils sont existants) ne parvient pas à chasser cette moiteur.
    Des foyers gigantesques surpeuplés où stagne une misère indicible se traînant jusque dans la rue et écrasant cette fourmilière résignée, c'est aussi l'Inde !

    Il y a également la Terre des 600 000 villages repliés sur eux-mêmes, aussi loin du vingtième siècle qu'il ne soit possible de l'être.
    Au cœur de ces endroits la vie est encore faite dans une terreur ancestrale des démons, monstres, mais où une seule et unique perspective habite tout un chacun en permanence : la faim, cette faim qui rôde encore et toujours.

    Nous parlons ici d'un pays où sont entassés 867 millions d'habitants répartis sur une surface 106 fois plus vaste que celle que nous peuplons ici, en Belgique.

    Un être naissant là-bas, n'a une espérance de vie que de 57 ans, cela est dérisoire lorsque que l'on sait que sur notre sol, elle est augmentée d'une quinzaine d'années .
    Le taux de mortalité infantile se distingue aussi par ses chiffres : en Inde, il est douze fois plus élevé ...
    Encore des « statistiques » ?
    Il existe des hôpitaux ... il y en a un pour 32 745 malades, quand ceux-ci peuvent se permettre les honoraires de soins.

    Sachant cela, suit une confusion de mille et un reflets aveuglants, il serait difficile de tracer la ligne d'un voyage touristique ...

    Il s'agit d'un puzzle sans fin dont chaque pièce représente l'expression d'une vérité.

    Mais cette vérité est laide, aussi laide que ne sont fabuleuses les légendes de ce pays.                                                 


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  • Depuis que je suis seule, les dimanches passent et se ressemblent. Je déteste ce jour achevant la semaine.
    Le carillon du village me réveille pour annoncer l'office, pas une animation dans la rue, un silence mortuaire, bref, rien pour attiser la chaleur de ce soleil perçant.

    Avant c'était différent, il y avait la grâce matinée, la visite à la famille, les petites balades gastronomiques ou parfois ludiques et sportives.
    Bref, une journée consacrée au couple ou à la famille... une journée partagée.

    Les choses ont bien changé...

    Ce dimanche-ci par exemple sera symbole non de repos mais de nettoyage de printemps et de préparation du dossier en amont du rendez-vous de demain avec mon avocat.

    Ah... le nettoyage de printemps...
    Remettre les compteurs à zéro, balayer les souvenirs, dépoussiérer mon coeur, mettre en carton les vieux souvenirs que j'accumulais.
    Je suis prête, plus d'amertume face à cette vie passée, une nouvelle prend le pas et s'active.

    Les hirondelles arrivent, autant refaire le nid...


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  • Une voix résonne en moi, et me percute sans cesse : j'entends encore le discours tenu la semaine dernière par un certain Dominique Lapierre...

    Odeurs, saveurs mais émotions multiples surtout, se rapellent à moi...
    Celles de l'Inde.

    Depuis près d'une semaine ce pays me hante à nouveau.

    Hier, je suis allée pour la première fois sur le site de l'O.N.G. pour laquelle j'étais partie là-bas voilà près de huit ans.

    Huit ans déjà... ça fait un bail ! L'association n'avait d'ailleurs aucun hébergement internet à l'époque !
    C'était la première fois que des jeunes partaient sur le terrain... ici, ils préparent le dixième "voyage"... la relève...

    Les larmes m'envahissent !
    Moi qui comptais vous vanter ce pays et ses habitants, on dirait que c'est loupé !

    Ma gorge est nouée...

    Je confirme, l'Inde ne laisse jamais indifférent et marque de son empreinte... parfois merveilleuse, d'autres, désastreuse...

    Pour ma part ce fut la plus belle, le seul souvenir intact de ma mémoire !


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