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Par mistralgagnant1 le 22 Avril 2004 à 18:56
Il me restera de la lumière
Il me restera de l'eau, du vent
Des rêveries sucrées, d'autres amères
Et le mal au cœur de temps en temps
Il me restera des souvenirs
Des visages et des voix et des rires
Il me restera du temps qui passe
Et la vie, celle qui fait mourir
Il me restera ces choses qu'on amasse
Sans y penser, sans y compter, sans savoir
Quand on vit fort, on vit sans mémoire
Mais elle prend des photos sans qu'on sache
Il me restera de longs silences
Longues secondes au passé, tristesse
Il me restera aussi Valence
Ici, naquit un peu de tendresse
Il me restera deux, trois bricoles
Une épingle, un parfum oubliés
Un disque, un vieux bouquin, des babioles
Mais que je ne pourrai pas jeter
Il me restera ces choses qu'on amasse
Sans y penser, sans y compter, sans savoir
Quand on vit fort, on vit sans mémoire
Mais elle prend des photos sans qu'on sache(J.G.)
5 commentaires -
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Par mistralgagnant1 le 19 Avril 2004 à 20:38
Pour une fois j'avais pris le temps de rédiger un nouveau post, j'avais eu le temps aussi, puis, plus rien, demande de réidentification, plus rien... tout ce texte perdu, cette réflexion aussi.
Je ne sais plus par où j'avais commencé peut-être en me disant avoir peut-être toucher du bout des doigts les raisons pour lesquelles j'avais "développé" un amour si grand vis-à-vis de B.
L'amour n'a pas de raison me répondrez-vous ! Je le pense aussi, mais ne conscents pas qu'il n'y ait rien d'autres, pas de "facteurs concrets" attisant cette agréable flamme.Si non dès lors pourquoi plus B. qu'un autre, pourquoi jamais avant, ni aucune "envie" maintenant... où jusqu'il y a peu...
Pour le il "y a peu" je ne le sais même pas, mais bref, l'important n'est pas là.Aujourd'hui M. m'a appelé, il voulait me revoir.
Voilà plus de deux mois qu'il insiste, mais rien n'y fait, je n'ai aucune envie de le voir hâtivement.
Pourtant il est bien, chouette et j'ajouterai même mignon !
Rien n'y fait.Toutefois, il y a une bonne heure je fus surprise en voyant la bande annonce du film de la soirée : "Armageddon"... cela suffit pour stimuler ma mémoire et me jetter de front sa symbolique.
J'ai passé des heures à écouter mon ex-mari(n) m'expliquer le phénomène des tsunamis, un parmi tant d'autres !
Force est d'admettre que la qualité première que je lui vantais et qui inmanquablement me faisait défaut depuis son départ était sa culture.
Ses connaissances pouvaient-elles être la source de cet engouement devenu passion ?
J'en doute, je le réfute même.
A. avec qui je suis restée deux ans était aussi très instruit, pourtant, rien n'était semblable, ou tout au moins, de semblable intensité.Une réflexion en entraînant une autre, je n'eus bien vite plus besoin de réfléchir, de tenter de "m'analyser", juste d'admettre que mon ancien couple aurait fait bien rire des sociologues qui se seraient empressés d'apuyer de cet exemple leur théorie du Peter Pan épousant Cendrillon.
Je ne puis que la confirmer.
Avec B. je me sentais la plus belle, à tout instant, et sans verser dans le narcissisme. Je sais que je ne suis pas une laide femme mais avec lui, tout était différent, que cela soit en pyjama au lever, en robe de soirée, en jean, ou autre tenue de sport ou de bricolage, j'étais toujours la plus belle, à chaque instant il me désirait, et le plus important, jamais je n'en doutais.
J'étais toujours la plus jolie, la plus désirable, celle concevant le plus chaleureux intérieur, celle dressant les meilleures tables avec la meilleure des cuisines, celle faisant d'un sabot le plus beau des voiliers, bref... la femme, l'amie, l'épouse et la maîtresse parfaiteIl savait m'en convaincre.
Il avait le don de faire ressortir ce qu'il y avait de meilleur en moi, ou plutôt l'art de m'en faire prendre conscience, et surtout, de m'y faire croire.
J'avais confiance en lui, mais surtout en moi...Pathétique n'est-ce pas...
Comment ai-je fonctionné pour étouffer par des principes archaïques issus de je ne sais où, mes qualités, et j'avoue ma personnalité aussi.
Les jalousies avaient-elles réussi de par leurs ergotages me faire douter que nulle qualité ne pouvait m'habiter ?Je l'ignore...
Je pense juste avoir pu enfin palper "les raisons" m'empêchant d'être perméable aux compliments mais surtout à autrui.
Après tout, pourquoi devrais-je être parfaite, personne ne l'est...
Pourquoi le serais-je moins que quelqu'un d'autre...Courage mon âne, là, je crois que le foin n'est plus très loin du chemin !!!
Le pathétique fera vite place à la symbolique... celle illustrant cette vilaine chenille devenant le plus beau des papillons.
Je ne suis même plus chenille, papillon, pas encore, mais quand même déjà chrysallide...J'ai confiance désormais, peut-être pas encore tout à fait en moi, mais bien en ma capacité d'y parvenir...
1 commentaire -
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Par mistralgagnant1 le 19 Avril 2004 à 01:55
Pourquoi si peu de monde prend conscience que tout ce qui n'est pas donné est perdu...
Ca me mortifie, la vie est si précieuse, pourquoi B. se croit-il immortel, pensait que nous avions le temps ?
Un seul mot résonne, un passage du spleen de Baudelaire extrait des Fleurs du Mal : celui de l'horloge :Horloge! {
displayPopup('notes/horloge1.htm','',75,170,(version4 ? event : null))
}" href="javascript:void(0)">dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit: «Souviens-toi!
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible;Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote:Souviens-toi!- Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor!
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi.
Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi!
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!),
Où tout te dira: Meurs, vieux lâche! il est trop tard!»
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